Comme on est tous impatients, chaque année, de retrouver son feuilleton de l'été ! Heureusement, le Tour 2008 tient toutes ses promesses.

Tenez, savez-vous comment le peloton surnomme les accros du dopage ? Des "chaudières". Alors, Saunier-Duval, hein...

Pendant qu'on y est, continuons avec les calembours de 3ème zone, çà détend. A l'approche des Alpes, on se sentirait un rien égrillard : l'une des stars du dopage en altitude, c'est le Viagra (r). Paraît que çà favorise l'oxygénation, en plus de favoriser autre chose : ah, le Mâle des montagnes !

Autre étoile des pharmacies, l'Androgel (r) : une sorte de pommade avec laquelle on se tartine joyeusement, et qui diffuse lentement de la testostérone, transformant le coureur en une sorte d'homme de Cro-Magnon, en plus irascible... Evidemment, si vous confondez çà avec la crème solaire, le plus fluet d'entre vous se verra transformé en macho des plages, avec les poils et tout ! Les filles, gare au gorille...

Mais tout çà, c'est du pipi de chat comparé au dopage sanguin, catégorie à laquelle appartient la fameuse EPO (et aussi un certain PFC, sorte d'hémoglobine artificielle... précédemment utilisée comme gaz propulseur d'aérosol ! Ces types, dites leur que le kérosène fait voler, ils s'en injectent une dose).

Il suffit de relire le désormais classique Menthéour, qui a vécu la naissance de l'EPO : "Grâce à l'EPO, je découvrais un nouveau sport [...] Non content de finir la course, j'y prenais vraiment part, en plaçant des attaques devant les caméras, comme dans mes rêves d'enfant." (pour info, un triathlète qui a officiellement testé le produit il y a quelques années s'est trouvé respirer tous les 11 temps en natation... un vrai phoque !)

Sachant celà, personne n'a été surpris de voir Ricco rouler à 40 à l'heure dans une bosse à 7%... Et le pauvre Di Gregorio, interrogé par Gérard Holtz : "Alors, ce Ricco, il est fort ?" lâchera d'une voix fatiguée, et le regard absent : "Oui, c'est un bon coureur" (sic). Et il aurait pu dire quoi ? "Ce mec, il en a tellement pris qu'il est fluorescent la nuit" ?
Mais le plus stupéfiant, c'est que derrière Ricco, il y a 39 types qui lui concèdent 1 minute (1'17'' exactement). Et là, je me permets de paraphraser Sébastien Chavanel (qui a dit : "Attaquer comme çà dans le col d'Aspin, la bouche fermée, on sait que c'est pas possible") : concéder 1 minute à une fusée pareille, même avec la bouche ouverte...