Blog - Pierre-Yves Gibello

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jeudi, mars 31 2005

Go Mozilla !

Appelé à la rescousse informatique par mon père, utilisateur occasionnel d'un PC sous Windows comme la plupart des gens (et donc croulant sous les bugs et autres virus incompréhensibles même pour les initiés), je me suis permis d'installer subrepticement un navigateur Firefox, ainsi qu'un client de messagerie Thunderbird (à télécharger chez Mozilla), avant de glisser perfidement une petite phrase du genre "essaie ce truc-là à la place de ton Internet Explorer - respectivement, de ton Outlook - et tu verras bien si ça marche mieux".
Eh bien, ça marche mieux, on dirait (bon, jusque là, je m'y attendais).

J'ai noté au passage l'étonnement de mon paternel, quant à l'existence d'autres logiciels que ceux fournis par Microsoft et cités plus haut, ainsi qu'à la réalité d'un modèle open-source de toute évidence capable de produire des logiciels de cette qualité.
Pourtant, les faits sont là, et bien là.
Et peu à peu, la part de marché des logiciels Mozilla augmente, au détriment du tandem Outlook/Internet Explorer.

Mais le plus important, c'est la méthode : le bouche à oreille, et le "coup de main" du copain, voisin, fils, cousin, etc... informaticien, qui en profite pour installer les dits logiciels, comme si de rien n'était.
Ce que Tristan Nitot, responsable de Mozilla Europe aperçu au hasard d'une conférence, qualifie joliment de "Et Paf ! La clé USB" (vous venez donner un coup de main à un utilisateur, et d'un coup sans crier gare, vous dégainez votre clé USB avec Firefox dessus et "paf", vous l'installez). Il a raison, le garçon, ça marche !
"Go Mozilla", disais-je, et dépêchez-vous !

mercredi, mars 9 2005

IBM et l'Open-Source

Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi IBM investissait des milliards dans l'Open-Source ?
Posez-leur la question, et vous obtiendrez des réponses classiques qui - quoique sensées (logiciel d'infrastructure performant pour leur offre "on demand", ouvertures en termes de service, image de marque, vision, rôle social, etc...) - n'éclaireront en rien votre lanterne, et surtout ne caractériseront aucune stratégie tangible.
Je ne vois donc qu'une explication : supposons qu'IBM parvienne à écraser ses concurrents (ce qui pourrait bien arriver). Ce jour-là, l'Open-Source sera l'alternative qui leur évitera de tomber sous le coup de lois anti-trust. L'utilisateur a le choix, donc il n'existe pas de monopole - IBM ne pouvant être soupçonné de contrôler l'Open-Source, aussi grande que puisse être son implication.
De plus, l'Open-Source pourrait bien aider IBM à écraser ses concurrents, justement. Microsoft, HP et Sun sont-ils solubles dans l'Open-Source ? Certainement bien davantage qu'IBM...
Des concurrents qui se dissolvent eux-mêmes dans un environnement qui devient à mesure protecteur pour vous, que pourriez-vous rêver de mieux ?
Quoiqu'il en soit, réjouissons nous : puisqu'IBM investit dans l'Open-Source, faisons bon usage de l'argent !

samedi, février 12 2005

Qu'est-ce qu'un standard ouvert ?

Ces temps-ci, on entend souvent parler à tort et à travers d'interopérabilité basée sur des standards ouverts.

Décryptage :

  • Un standard est ouvert s'il est public, et que quiconque a le droit de l'implémenter, de s'interfacer avec, d'en proposer des évolutions, et de se prévaloir d'une compatibilité au standard jusqu'à preuve du contraire (Exercice : ces propriétés s'appliquent-elles à J2EE ou aux formats XML d'Office ?). J'y ajouterai encore une propriété : un standard n'est ouvert que s'il est humainement possible de l'implémenter dans un temps fini (Exercice : cette propriété s'applique-t-elle à WS-I, aux 7 couches de l'ISO ou à X.500 ?).
  • Un standard est un standard s'il existe un consensus quasi-général à son sujet (par exemple, votre téléphone est connectable au réseau, et la pédale de frein de votre voiture est au milieu) : qui dit consensus quasi-général dit large disponibilité de systèmes compatibles sur le marché, ce qui garantit l'absence d'effet rareté (donc des coûts abordables) et une pérennité maximale (Exercice : ceci s'applique-t-il à .NET ou à l'AS/400 ?).
La seule chose qui soit vraie dans le discours domimant des grands éditeurs et intégrateurs, c'est que l'existence de standards ouverts est une condition d'existence de l'interopérabilité. Pour le reste, à vous de décrypter...

A noter que l'interopérabilité, présentée comme le Saint Graal en matière de systèmes d'information, n'est peut-être pas aussi importante que vous ne le pensez : on la confond trop souvent avec sa petite soeur, l'intégration, concept pourtant bien distinct et qui mériterait davantage de considération.

Alors, interopérabilité ou intégration ? Ceci sera sans doute l'objet d'un autre article...

mercredi, février 9 2005

JOnAS est certifié J2EE !

Voir le site de JOnAS chez ObjectWeb.org ...

Si par hasard ça vous dit quelque chose, vous me direz que vous vous en fichez pas mal... (pourtant, c'est une première pour un organisme sans but lucratif, et ce genre de "coup" est de nature à lever le complexe d'infériorité qui frappe nombre d'acteurs de l'Open-Source Européen).

Eh bien, je suis fier d'avoir été partie prenante de cette opération, même si l'essentiel du mérite revient aux équipes techniques qui ont travaillé très dur pour obtenir ladite certification.

La légende raconte que la bruyante tournée de deux frenchies alcoolisés à San-Francisco fut, peut-être, à l'origine de ce très sérieux processus... Difficile à croire, mais je me dois de vous conter cette picaresque épopée.

Juin 2003 : alors membre du Conseil d'Administration d'ObjectWeb (les membres des Conseils d'Administration sont des types sérieux comme moi par exemple, ils portent des cravates et fument des cigares), je décroche par miracle une place de Speaker au JavaOne San Francisco, avec un improbable papier dont l'abstract fut soumis à 30 minutes de l'heure limite sans avoir la moindre idée de ce que serait le contenu réel en cas de sélection. Et me voilà forcé par les évènements à sauter dans l'avion, Sun ayant eu l'idée saugrenue de retenir ma proposition...

J'embarque opportunément en compagnie d'un "Co-Speaker" (Jean-Pierre Laisné pour ne pas le nommer) qui n'a pas la moindre idée du contenu du papier, mais qui pressent là une grandiose occasion de foutre le bordel dans le monde feutré du J2EE commercial (pardon, je voulais dire, de faire avancer les négociations diplomatiques vis-à-vis du J2EE open-source).

Je passe sur les avatars de cette tournée alcoolisée, et dont le résultat dépassa quoi qu'il en soit toutes les espérances : nos premières annonces de serveur J2EE open-source soulevèrent quelques "Oh, really ?" condescendants, mais l'info parvint bien vite aux plus hautes instances de Sun qui durent se rendre à l'évidence, ces 2 frenchies en tee-shirt "ObjectWeb" disaient (presque) la vérité, et de surcroît se baladaient librement dans les allées du salon parés de rutilants badges de speaker (permettant d'aller partout, et donc de poser des questions qui dérangent...).

J'ai souvenir d'une séance publique du Board du JCP, durant laquelle je n'ai pas dit un mot, mais où une bonne partie du panel d'intervenants me jetait des regards obliques (j'étais bien repérable avec mon tee-shirt blanc !) - mon silence accusateur, sans doute perçu comme une attaque perfide, étant plutôt dû au fait que je ne comprenais rien du tout à la conversation...

Cette expédition fut-elle vraiment à l'origine du processus de certification J2EE de JOnAS ? (qui obtiendra la première certification accordée - gratuitement ! - à une organisation sans but lucratif, avec sans doute quelques mois d'avance sur Apache Geronimo, le challenger...)

A vrai dire, j'ai du mal à confirmer ou infirmer cette hypothèse, mais il me plaît de croire que cette histoire puisse être vraie !

mardi, février 8 2005

Bienvenue sur mon Blog !

Ca y est, je me suis décidé à rejoindre la communauté des bloggers...

A priori, j'ai l'intention de poster ici quelques réflexions et humeurs sur des sujets variés qui me tiennent à coeur : la technologie (je suis informaticien) et son impact social, le sport (que je pratique intensément), et divers sujets qui me passeront par la tête (un blog, ça sert à ça, non ?)

A priori, mais en fait, pour le contenu, on verra bien...

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